L’appel du mois concerne la pratique d’exécutions sommaires en Angola.
Connu sous le nom de Zeca, Joé Loureiro Padrao était un mécanicien de 40 ans. Soupçonné d’être en lien avec des voleurs de voitures et de revendre des pièces détachées, il est arrête par des policiers à Viana, dans la banlieue de Luanda, le soir du 31 août 2016. Il est alors frappé en pleine rue devant son épouse, avant d’être emmené en garde à vue. Conduit au poste de police, il y est interrogé sous la torture devant témoins… jusqu’à la mort. Son corps a été ensuite déposé à la morgue de l’hôpital à Luanda. L’autopsie du corps de Zeca, obtenuee difficilement par sa famille révèle de nombreux hématomes et stigmates de torture, ainsi qu’une fracture du crâne en trois endroits. une plainte a été déposée par la famille sans aboutissement à ce jour. L’histoire de Zeca n’est pas un cas isolé.
Pour faire diminuer la criminalité galopante à Luanda, la capitale ce qui effraie les investisseurs étrangers, le pouvoir politique s’autorise une campagne de répression et d’exécutions sommaires. Cette macabre stratégie anticriminelle repose sur l’œuvre du Service d’enquête criminelle (SIC) crée en 2014 par le Président Edouardo dos Santos. Entre mai et septembre 2016, à Luanda et ses environs, plus de 100 personnes soupçonnées de banditisme auraient été tuées de façon expéditive. On retrouve dans les rues, les corps de jeunes hommes tués d’une balle dans la tête.
Demandons au ministre de la justice d’Angola de poursuivre et de traduire en justice les tueurs, et de mettre sur pied une politique de lutte contre le banditisme respectueuse du droit
pour signer l’appel du mois suivre le lien ci-dessous.
http://www.acatfrance.fr/actualite/angola—pas-dautres-jose-loureiro-padrao-