Éditorial
« Les choix sont faits… »
Je n’ai pas choisi de naître et il y a peu de chances que je choisisse ma mort. Entre temps, ne serait-ce que du remplissage ? Notre actualité est bien sombre et n’encourage guère à entrer de plain-pied dans la construction de lendemains heureux certes, mais déjà d’un aujourd’hui pourtant rempli de promesses. Telles un rocher sans cesse à remonter (Sisyphe), une tapisserie toujours à recommencer (Pénélope) ou un tonneau désespérément vide (les Danaïdes) nos vies n’en finissent pas de piétiner, voire de reculer. Or, au cœur de chacun, renaît cet acharnement à vivre qui ose affronter mers et frontières, dictatures et persécutions, racismes ,instrumentalisations et pauvretés. Nous rêvons tous de liberté, d’égalité et de fraternité. Sommes-nous prêts à en payer le prix. Nous sommes prompts à dénoncer les pouvoirs qui méprisent, dénaturent leurs peuples. Fatalisme ou lâcheté des uns et des autres ?Dans ce n° de Pâques, nous avons mis en exergue le mot « choisir ». À tout moment, nous avons à décider. Ce peut être des choses très banales, mais aussi des déterminations et des engagements lourds de conséquences, parfois mêmes irrémédiables. Des décisions qui construisent ou détruisent ! Quelle est donc notre destinée dernière ? J’aime cette parole au livre du Deutéronome :« j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité.» Autrement dit, dans cette vaste criée qu’est notre monde et déjà dans notre France de ce jour, sommes-nous présents et oserons-nous faire des choix de liberté, de fraternité, d’amour et de vie, ou des choix de mort ?
Sommaire:
Les choix d’un entrepreneur engagé
un homme engagé au service de sa commune
Des choix qui ont bouleversé la chrétienté et l’Europe
J’étais malade et vous m’avez visité
Retrouver le sens du politique
Les choix d’un entrepreneur engagé
Edward Steeves, né à Boston aux États-Unis, a quitté son pays il y a trente-cinq ans avec sa famille, pour venir travailler dans le Mâconnais. Il s’est fait connaître par sa réussite professionnelle, à la direction d’une entreprise de négoce de vins, tout en se faisant apprécier par son investissement personnel dans des associations culturelles et des organismes vinicoles de notre région.
Mâcon magazine : Professeur de français à Boston, vous avez décidé de changer de métier et de vous expatrier : pourquoi ? Edward Steeves : J’ai ressenti une attirance pour le métier de marchand de vin, métier lié à ma passion grandissante pour ce beau produit qui, par sa dimension culturelle, est source de liens entre les hommes…J’ai donc choisi de m’investir dans cette profession, d’abord aux USA, puis en France, où on m’a proposé un poste de cadre commercial en Mâconnais. Ce choix a été facilité par le fait que mon épouse Monique est Bourguignonne et que j’ai toujours été attiré par la culture de ce beau pays.
Ce choix vous a-t-il apporté la satisfaction attendue ? Tout au début, j’ai rencontré quelques difficultés pour me faire accepter dans ce milieu un peu fermé du négoce bourguignon. J’ai dû faire preuve de volonté, de ténacité et d’initiatives. Je me suis investi dans des organismes liés à la promotion de la vigne et du vin et dans des associations culturelles. Ces engagements m’ont permis de créer des liens fructueux avec les acteurs économiques et culturels de notre sympathique région. Mon métier m’a apporté énormément de satisfactions. Des déplacements en Europe et dans le monde m’ont beaucoup enrichi. De plus, mon rôle de chef d’entreprise m’a passionné : j’ai été amené à devoir faire constamment les bons choix pour mener ma société vers plus de réussite, en créant un véritable esprit d’équipe avec mes collaborateurs et un vrai partenariat avec mes fournisseurs et mes clients.
Et pour votre retraite, votre choix de rester en France s’est-il imposé ? Pour notre retraite, Monique et moi aurions pu retourner aux États-Unis, pour un changement stimulant et revigorant, mais nous avons choisi de rester en Bourgogne, en raison de nos liens tissés ici et de nos engagements respectifs librement choisis.
Dans votre parcours personnel atypique, y a-t-il un choix qui a eu une importance particulière ? Au risque de vous étonner, moi chrétien catholique, pratiquant et heureux de l’être, je suis né dans une famille protestante convaincue et engagée. Vers l’âge de 20 ans, grâce à quelques amis en faculté, j’ai découvert l’Église catholique que j’ai rejointe par la suite. Ma famille américaine a bien accepté et respecté mon choix ! Choix confessionnel vécu dans un esprit oecuménique.
Propos recueillis par Bernard Lanéry
C… comme Choisir
Entretien avec Roger Moreau, maire de Sancé
À la découverte d’un homme engagé
au service de sa commune
Mâcon magazine : Comment est né votre engagement ? Roger Moreau : Jeune agriculteur natif de Sancé, vivant à la ferme familiale, tout juste rentré du service militaire, j’ai été sollicité en 1971 par le maire M. Hall, pour rejoindre l’équipe municipale. Surpris, intéressé, j’ai répondu oui, sans hésiter ! Élu conseiller municipal puis à différents postes d’adjoint, maire depuis 1995, je suis profondément attaché à ma commune. En 45 ans, elle a profondément changé. Et tout en restant autonome, elle s’est associée progressivement aux communes voisines. Accompagnant cette évolution, j’assume aussi des responsabilités au sein de l’intercommunalité CAMVAL devenue MBA (Mâconnais Beaujolais Agglomération) dont je suis actuellement premier vice-président.
Comment vivez-vous un tel engagement ? Avant tout comme un engagement citoyen. Je ne suis pas un politicien. Avoir dit oui et tenir dans la durée, c’est ma façon de me mettre au service des autres, pas pour faire carrière mais pour remplir le mieux possible la mission qui m’est confiée. Cela signifie donner beaucoup de mon temps, de mon énergie, au risque de sacrifier parfois ma vie familiale et professionnelle. Mon épouse en sait quelque chose ! Mais lorsqu’on est élu, il y a une attente des administrés à laquelle on se doit de répondre. Et en retour, lorsqu’on voit leur satisfaction, c’est une grande joie personnelle.
Qu’avez-vous appris au fil des ans ? À travailler en équipe, en écoutant, en dialoguant. Dans un village de la taille de Sancé, la couleur politique des uns et des autres au sein du Conseil municipal n’est pas de mise.On cherche à définir ensemble les grandes orientations, le maire donnant le ton, sans imposer ses idées. Il faut àla fois « savoir mouiller sa chemise » et accepter de laisser mûrir les choses, ne pas vouloir tout, tout de suite…Un héritage de vos racines paysannes ?Peut-être bien ! Un exemple de projet sur le point d’aboutir et qui me tient à coeur : la maison intergénérationnelle. Elle ouvrira cet automne, tout près du centre de Sancé et de ses équipements commerciaux et culturels. Destinée avant tout au logement des seniors, elle aura une salle communale ouverte aux associations. Favoriser le lien social, oeuvrer pour le bien commun, cela me réjouit et correspond à mes convictions profondes. Avez-vous un conseil à donner aux jeunes ? Engagez-vous dans la vie de votre commune, vous pourrez vous y épanouir et aider les autres à s’épanouir, la plus belle des récompenses !
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Propos recueillis par Monique Steeves
et Madeleine Jacquemetton
Pas de choix sans engagement
Aucune journée ne se passe, sans que nous ayons au moins un choix à faire. La plupart ont peu de conséquences,d’autres vont colorer toute la vie : choix d’un métier, choix de fonder une famille, choix de s’engager, etc.
Un choix ne peut s’exercer que librement. Pour cela, il faudrait qu’aucune contrainte intérieure et extérieure ne vienne influencer ma décision (ce qui reste utopique) ; mais également que je connaisse le mieux possible les tenants et les aboutissants de mes choix.
En matière religieuse, ces deux critères sont absolument nécessaires ; plus celui de la durée. « Mon fils, si tu viens te mettre au service du Seigneur, […] attache-toi à lui, ne l’abandonne pas… » (Si 2). Non seulement, personne ne peut recevoir un sacrement contraint et forcé -on ne peut suivre le Christ que librement- mais de surcroît, c’est une décision qui vise l’avenir. C’est pourquoi, l’Église prend tant de soin à préparer les « candidats » qui vont recevoir le baptême, la confirmation ; mais aussi ceux qui décident de se marier. La préparation veut aider les personnes à découvrir le véritable sens de ce qu’ils vont vivre, à comprendre jusqu’où leur choix peut les emmener s’ils prennent au sérieux le « oui » qu’ils vont dire. Pourtant, au moment où ils s’engageront sur le chemin du Christ, leur découverte sera encore partielle ; toute la vie sera nécessaire pour devenir disciple. Au cours des préparations au baptême, beaucoup de parents disent : « Nous baptisons notre enfant ; il choisira ensuite. » À bien y regarder, un choix définitif a déjà été posé pour lui, qui fait suite à un autre choix : celui de lui donner la vie. Certes, il lui reviendra de vivre ou non son baptême ; mais les parents, s’ils veulent être cohérents, devront aider leur enfant à connaître Jésus afin d’assumer le choix fait en son nom. On ne peut l’emmener sur les fonts baptismaux sans poursuivre le chemin commencé ; et l’aider à découvrir le lien d’amitié amorcé. « Je promets de t’aimer tous les jours de ma vie. » Ces quelques mots dits le jour du mariage, c’est l’engagement que prennent les fiancés. Pour s’unir, il ne suffit pas de s’aimer pour un temps, mais de durer dans cet amour. À l’église, le choix de partager une vie avec quelqu’un n’est pas pour quelques années, mais pour toute la vie, pour le meilleur et pour le pire. La préparation au mariage veut aider ces jeunes époux à inscrire leur « oui » dans la vérité et la durée. Donc pas de choix sans liberté.
Mais pas de choix sans engagement. Et pas d’engagements qui n’envisage la durée. Difficile en ces périodes où le « sans engagement » est à la mode !
Pierre Labruyère
Choisir sa vie ?
Que choisir, le oui ou le non, la voie de droite ou celle de gauche, l’écoute ou le désintérêt, le métier que l’on exercera,le conjoint avec qui on partagera sa vie, ou tout simplement l’organisation de sa journée ou les amis à revoir pour refaire le monde… ?
Chaque instant est celui d’un choix anodin
ou plus engageant.
Qu’est-ce qui motive un choix ?
Mais aussi que conditionne-t-il pour l’avenir ?
Se pose-t-on parfois la question
de la chance de pouvoir choisir ?
Qui ne s’est pas interrogé, un jour, sur cette obsession du choix de toujours posséder plus, par peur de manquer, pour se garantir des lendemains sécurisés… au risque de devoir se protéger de tout, même des autres !
On se rend compte alors insensiblement que cette crainte peut avoir quelque chose d’indécent face à tous ceux qui n’ont vraiment rien, n’ayant plus de choix à faire, et qui viennent le dire jusqu’à nos portes…Chercher l’essentiel, le juste nécessaire pour gagner ce qu’il faut et en faire bon usage. Être simplement des intermédiaires pour recevoir et donner.
N’est-il pas satisfaisant de laisser derrière soi la trace de celui qui a choisi de donner quelque chose, ne serait-ce qu’une agréable sensation de paix, de justice et de fraternité ?
Se poser les questions sur le choix entre l’important et l’éphémère. Savoir comprendre ce qui s’oublie et ce qui demeure.
Cet état d’esprit est une dynamique de vie qui nous pousse vers l’autre, et nous conduit à inventer, à risquer, à oser. Bien sûr ce comportement comporte une part d’abandon de soi. Mais peut-être faut-il apprendre à risquer sa vie pour la gagner. Aimer c’est aussi laisser l’autre libre de son choix.Enfin il faut savoir que pouvoir choisir et laisser l’autre choisir est le véritable luxe dont nous n’avons pas toujours conscience.
Bernard Chevalier
Patrimoine
Des choix qui ont bouleversé
la chrétienté et l’Europe
2017 est l’année de la commémoration des 500 ans du début de la Réformation, un évènement qui a transformé le monde.Par quelles décisions Luther a-t-il révolutionné au XVIe siècle l’Europe occidentale ? Qu’en est-il de ses choix aujourd’hui ?

Le point de départ a été une dérive de la pratique de vente des indulgences par la papauté. Luther dénonce cette remise des péchés, moyennant finances, comme une trahison de l’Évangile. Il diffuse ses thèses à un large public. Il exprime le souhait d’une réforme de l’intérieur de l’Église en proclamant un message novateur : « Le seul chef de l’Église est le Christ et la seule autorité légitime est la Bible. » La Réformation débute ainsi en 1517 par une décision et une action ; elle prend le caractère d’un évènement. Elle provoque le Concile de Trente (1545) qui assurera un renouveau du catholicisme et en même temps la confirmation de la rupture avec le protestantisme.
En quoi les choix de Luther ont-ils bouleversé la chrétienté ? Du procès pour hérésie jusqu’à son excommunication Luther fait front. Ses grands principes sont toujours au coeur de la foi protestante et de l’organisation des Églises issues de la Réforme : concept de la « justification par la foi » et non par les oeuvres, principe du sacerdoce universel, ministère de l’Église, nature des sacrements et celle du chrétien.
Par leur modernité, quel est l’impact des principes de Luther dans la relation Église-État ? Sa démarche doit se comprendre dans le contexte politico-religieux de sonépoque ; le principe « cujus regio ejus religio » (« à chaque région sa religion » ou « tel prince, telle religion ») oblige le peuple d’avoir la religion de son roi. Son choix d’engager les princes dans l’essor de la Réforme porte en germe la réflexion sur les relations Église-État. La France établira la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État (avec l’appui des ministres protestants du gouvernement).
Qu’en est-il des divisions d’alors ?Les principaux courants réformateurs, luthériens et réformés, opposés jadis sur le sacrement de la cène, se sont réconciliés. En France, ces Églises ont fusionné pour donner l’Église protestante unie (EPU dF), dont est membre l’Église réformée de Mâcon apparue dès le XVIe siècle. Aujourd’hui, l’espérance liée à Vatican II (Jean XXIII) et au rapprochement entre Église catholique et Églises protestantes s’inscrit dans l’intuition profonde de Luther. L’œcuménisme, vécu au quotidien par les chrétiens de toutes confessions, donne force à cet élan de réconciliation.
Noël Gonnot
Pastorale des malades
« J’étais malade et vous m’avez visité »
Dimanche de la santé à Notre dame
En réponse à cette invitation du Christ, l’Église nous encourage à nous mettre au service de nos frères et soeurs qui connaissent souffrances, maladies et épreuves de toutes sortes.Nos visites sont essentiellement écoute de la personne, quel que soit son état de santé. Les visiteurs accompagnent les personnes qui le demandent, leur portant la communion si le désir en est exprimé, et proposent de cheminer avec elles vers plus de paix et de joie. Les équipes AH (Aumônerie hospitalière) et SEM (Service d’Église à la Maison) font partie de la Pastorale de la Santé. En équipe, nous nous retrouvons pour échanger, dire nos joies et nos peines, prier et nous former grâce aux journées diocésaines.
Pour l’Aumônerie catholique du centre hospitalier de Mâcon, Les Chanaux : Urgence ! Il y a beaucoup de monde dans les hôpitaux, même en dehors des épidémies. Des gens comme vous et moi sur qui la maladie tombe, ou un accident, sans crier gare. Et voilà qu’ils souffrent, qu’ils sont coupés de leur famille, de leur vie quotidienne et s’ils sont croyants de leur pratique religieuse. Certains sont très seuls. Notre équipe d’aumônerie hospitalière de l’hôpital de Mâcon est composée essentiellement de « mamies », soumises aux contraintes des gardes de petits enfants, aux absences pour voyages ou raison de santé. Notre responsable se retrouve parfois bien seul.
Contact:
Si vous vous sentez appelés ou désirez plus de renseignements, vous pouvez joindre le père Nicolas Goury 06 13 41 15 72.
Pour le Service d’Église à la Maison de Mâcon…Le SEM, c’est le Service Évangélique des Malades que nous avons rebaptisé « Service d’Église à la Maison » car nous visitons aussi bien des personnes malades, âgées, isolées, handicapées, en convalescence, ayant souhaité une visite à domicile. Notre équipe se compose d’une douzaine de bénévoles accompagnés par le père Marcel Vouillon. Si vous connaissez des personnes ayant besoin d’une présence, merci de nous les signaler. Actuellement nous visitons une cinquantaine de personnes. Les demandes sont nombreuses et très diverses aussi serions-nous heureux d’accueillir de nouveaux (elles) bénévoles pour enrichir notre équipe.
Contact Françoise Gaillard 03 85 34 43 00 .
Carine Prat 03 85 34 98 42 .

Paroisse et Doyenné
de l’accueil
Après Linda, c’est Antoinette
qui vous accueillera à la cure
Saint-Pierre pour la paroisse
Saint-Etienne de Mâcon.
Depuis novembre 2016 me voici appelée pour assurer l’accueil de la maison paroissiale de Saint-Etienne de Mâcon. Rien ne me prédestinait à une telle mission, si ce n’est la volonté du Seigneur qui fait appel aux petits.
Depuis mon arrivée au « 20 rue des minimes », je suis le témoin privilégié de toute l’énergie déployée par les bénévoles qui ne comptent pas leur temps, mettent leurs talents particuliers au service de leurs frères et soeurs pour : accompagner les jeunes, les familles en deuil, les malades, les préparations aux baptêmes, aux mariages, s’occuper des églises, préparer et animer les offices, comptabiliser, enseigner, organiser des événements, diffuser les Mâcon magazines, aider le secrétariat… L’Esprit de Dieu est bien là, agissant. Je peux mesurer, jour après jour, tout ce que nos prêtres accomplissent inlassablement pour nous conduire sur le chemin du Salut. Je réalise que le monde ne se résume pas à ce qui fait la triste actualité médiatique mais que l’amour et la délicatesse de l’Esprit Saint sont à l’oeuvre sous mes yeux. Par exemple : l’élégance de cette personne anonyme qui fait un don à la paroisse en toute discrétion, la charité d’une autre offrant une messe pour un défunt ou simplement pour rendre grâce, le regard bienveillant, le sourire chaleureux, le geste fraternel… donnés inconditionnellement. En un mot j’apprends à aimer le corps du Christ qui unit tant de diversité.C’est avec joie que je me mets au service de celles et ceux qui feront appel à la paroisse en les assurant déjà de toute ma sympathie !
Antoinette Thénot
À lire, pour éclairer notre réflexion et nos choix citoyens
Un document des évêques de France
« Aujourd’hui, la situation de notre pays nous conduit à parler de nouveau. Plus que jamais, nous sentons que le vivre ensemble est fragilisé, fracturé, attaqué. Ce qui fonde la vie en société est remis en cause. Les notions traditionnelles et fondamentales de Nation, Patrie, République sont bousculées et ne représentent plus la même chose pour tous. Alors même que l’aspiration au débat est forte, il semble devenu de plus en plus difficile de se parler, les sensibilités sont exacerbées, et la violence, sous une forme ou sous une autre, n’est jamais très loin… Nous avons voulu « appeler nos concitoyens à tenir compte de certains enjeux qui nous paraissent engager notre avenir de façon déterminante ». Mais il nous faut aller encore plus loin… Nous ne pouvons pas laisser notre pays voir ce qui le fonde risquer de s’abimer gravement, avec toutes les conséquences qu’une société divisée peut connaître. C’est à un travail de refondation auquel il nous faut, ensemble, nous atteler.» Extraits pages 15-17 Antoinette Thénot