3 octobre 2023

Cameroun : j’agis pour que Mancho Bibixy retrouve la liberté

L’impact de la colonisation se lit encore dans l’histoire contemporaine du Cameroun. Ancien protectorat allemand, il a été partagé en 1919 en un Cameroun oriental administré par la France et parlant français et une partie administrée par la Grande Bretagne et parlant anglais. En octobre 1961, les deux territoires ont été unifiés et ont donné la République du Cameroun : la Constitution prévoyant deux langues officielles. 

Mais le clan Bya au pouvoir depuis trente ans a peu à peu abandonné le bilinguisme au profit du français, et les régions anglophones ont été fortement  oubliées et marginalisées. Ce sentiment de déshérence et d’abandon, va créer de vives frustrations puis un sentiment de révolte dans les deux régions anglophones qui concentrent près d’un quart de la population. De là va naître progressivement une volonté de séparation face à un état centralisés. 

En octobre 2016, des avocats anglophones descendent dans la rue pour demander la traduction des lois et des textes juridiques en anglais. Et les enseignants se mettent en grève pour dénoncer la francophonisation du système anglo-saxon de l’éducation. 

En représailles, le pouvoir politique coupe internet sur la zone anglophone. L’activité économique s’effondre, la pauvreté augmente fortement. Symboliquement les séparatistes proclament l’indépendance des deux régions anglophones qu’ils nomment “l’Amabazonie” . Ce qui met le feu aux poudres. S’en suit une vague d’insurrections et de représailles et d’interpellation des leaders anglophones. Dans ce climat de guerre civile, le pouvoir et les forces séparatistes déclenchent ne guerre civile. Crimes, attaques, enlèvements, incendies. .. Au moins 2000 personnes sont mortes, plus de 500 000 réfugiés, une situation humanitaire catastrophique avec la menace terroriste de Boka Haram..

Mancho Bibixy, militant pacifique au Cameroun devient un des leaders de la communauté anglophone. Arrêté le 19 janvier 2017, sans mandat. Condamné à 15 ans de prison pour “actes de terrorisme, insurrection, hostilité envers la patrie”, jugé par un tribunal militaire, il est incarcéré à la prison centrale comme prisonnier d’opinion depuis. Sa santé se dégrade. Les appels à sa libération sont restés vains. Intervenons. en suivant le lien 

J”agis pour que Mancho Bibixy retrouve sa liberté! /ACAT France