28 mai 2023

Célébrons tous les saints.

Le 1er novembre, l’Église célèbre la TOUSSAINT, la fête de tous les saints.

Mais d’où vient cette fête ?

Bien avant les chrétiens, les païens célébraient des rites pour leurs défunts. Cette fête se situait au mois de novembre, temps où les récoltes sont achevées et où la nature est en train de « mourir » à cause de l’hiver : les jours se font plus courts, la végétation s’endort et les temps froids s’installent.toussaint2016

Ces coutumes ont probablement incité les chrétiens à en faire autant. Elle fut instituée pour commémorer les martyrs dont le nombre était inconnu et qui, de ce fait, ne pouvaient être gratifiés d’une fête particulière.En effet, jusqu’au Ve siècle, les saints étaient honorés dans la ville ou les villages où ils avaient vécu ou bien achevé leur pèlerinage terrestre. Chaque localité avait sa liste de saints et conservait un récit de la mort de ses martyrs et autres saints. Mention était faite de leur nom au cours de la prière. Dans les grandes villes, où la population chrétienne était importante et la persécution particulièrement sévère, comme à Rome et à Antioche, l’Église confia à des personnes le soin de garder le récit de leur vie et de leur mort. Pendant certaines persécutions, le nombre des martyrs fut si grand que seuls les plus connus restèrent dans les mémoires. Les autres étaient honorés à l’occasion d’une fête de tous les martyrs qui deviendra notre fête de Toussaint.

Cette fête manifeste aussi la compréhension que l’Église a d’elle-même : lieu de rencontre et de communion entre tous les disciples du Christ, de tous les croyants, qu’ils soient vivants ou morts, tous appelés par Dieu et transformés dans le Christ et l’Esprit. Le concile Vatican II le rappelle en ces termes : « Tout ceux qui sont au Christ et possèdent son Esprit constituent une seule Église et se tiennent mutuellement comme un tout dans le Christ. Donc, l’union de ceux qui sont encore en chemin avec leurs frères qui se sont endormis dans la paix du Christ ne connaît pas la moindre intermittence : au contraire, selon la foi constante de l’Église, cette union est renforcée par l’échange de biens mutuels. » (Constitution dogmatique sur l’Église).

 

D’où vient cette commémoration ?

En 998, le monastère bénédictin de Cluny instaura la commémoration de tous les fidèles défunts, le 2 novembre. Cette pratique s’étendit aux autres monastères, puis aux paroisses. Au XIIIe siècle, Rome inscrivit ce jour de commémoration sur le calendrier de l’Église universelle.

chrys-1Dès les premiers temps du christianisme, la conviction s’est établie que les vivants ont à prier pour les morts ; au VIIe siècle, offrir une messe pour un défunt particulier devint une pratique courante. Ces prières évoquent la mémoire des disparus en lien avec la communion des saints, mais aussi dans leur relation aux vivants.

Le 2 novembre, les chrétiens sont invités à participer, si possible en assistant à la messe, à ce vaste mouvement de solidarité spirituelle. Penser et prier pour ceux que nous avons aimés faits partis de notre foi. Mais n’oublions pas qu’on peut aussi leur demander de prier pour nous, de s’associer aux difficultés de notre vie. Vivre dans la mémoire de nos disparus ne doit pas être considéré comme mortifère et déprimant. C’est au contraire un vrai témoignage de foi dans la résurrection et la vie éternelle.

Sur Mâcon, les paroisses organisent un temps de commémoration pour les défunts. Au cours de cette messe, les chrétiens feront mémoire plus spécialement de tous ceux qui nous ont quittés durant l’année écoulée.

Pierre Labruyère.

Articles tirés du site : croire.la-croix.com

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Michel P.

Marié avec Carine depuis 1975 4 enfants & 12 petits enfants Ingénieur ESEM Professeur Certifié retraité de l’Éducation Nationale

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