En 2011, après 29 ans de pouvoir Moubarak est obligé de démissionner sous la pression populaire. L’armée gère la transition avant les élections du 30 juin 2012. Est élu Mohamed Morsi, issu de la mouvance des Frères Musulmans, premier chef d’état islamiste à présider le pays. Mais les difficultés économiques du pays, le climat politique tendu, la montée des contestations aboutit à un coup d’état. Le général Abdel Fattah al Sissi prend le pouvoir et entame une campagne de répressions féroce envers les frères musulmans (plus de 1400 morts, sans compter les arrestations….) Après avoir éliminé toute opposition, islamiste d’abord, puis laïque, une nouvelle constitution est approuvée par référendum. Comme la situation économique s’est encore dégradée, la dictature militaire emprisonne opposants, militants, journalistes et toute personnes critiques du régime.
C’est le cas pour Ramy Kamel, défenseur reconnu des droits civils de la communauté copte d’Egypte (de 10 à 15 millions de personnes en Egypte). Les 28 et 29 novembre 2019, il devait se rendre au Forum des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités à Genève (il est l’auteur d’un rapport sur les discriminations subies par les coptes depuis l’arrivée du président Sissi au pouvoir). Mais le 29 novembre 2019, sans mandat d’arrêt, il est appréhendé, torturé, emprisonné, et placé en isolement. Accusé de coopération avec les Frères Musulmans et de diffusion de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, il est maintenu depuis en détention. Torturé et mis à l’isolement, sa détention préventive est prolongée tous les 45 jours. Il a passé son premier anniversaire en prison sans voir sa situation de détention provisoire évoluer. Sa santé s’est considérablement dégradée, par manque de soins pour ses crises d’asthme répétées. Demandons sa libération sans condition. https://www.acatfrance.fr/actualité/j-agis-pour-la-liberation-de-ramy-kamel