EDITORIAL |
« Fragile »

Me voici devant une page blanche, chargé d’écrire un éditorial sur « la fragilité » ! Mon regard se promène sur cet ensemble désespérément blanc à la recherche de l’idée venant miraculeusement à mon secours. Comme devant un champ de neige immaculé, j’attends le petit crocus ou le brin d’herbe qui concentrera mon regard et sera initiateur de tous mes espoirs. Mais comment cette petite herbe fragile peut-elle déjà porter tous mes espoirs avant même d’être visible ?

Ma page blanche ne l’est déjà plus. Une idée comme une herbe est venue se focaliser dans mon imagination. Tout cela est effectivement bien fragile, et ne semble pas grand-chose. Pourtant, à l’image du brin d’herbe qui deviendra peut-être un pré, ma pensée si fragile devant le néant de la page blanche, m’offrira-t-elle peut-être aussi un paysage attrayant ?
Être fragile n’est-ce pas la condition nécessaire pour attendre et voir au-delà de ce qui nous paraît visible. L’homme qui s’estime fort n’a probablement jamais le doute de la page blanche ! Connaître sa fragilité devient souvent la force de celui qui a confiance et parvient à voir l’invisible, sans tomber dans le vertige du néant. Il reconnaîtra toujours la promesse du brin d’herbe dans le champ de neige.
Bernard Chevallier
VU DE CHEZ NOUS
…une sainte Eglise
de pécheurs
Je remercie un frère chrétien de m’avoir envoyé ce mot d’un pasteur protestant : « Ne cherche pas une Eglise parfaite car dès que tu y seras rentré, elle ne le sera plus ! »

Cela me renvoie à ma condition fondamentale, je suis pécheur et je suis sauvé par le Christ qui m’incorpore au peuple de Dieu. La communion des saints est ce qui sauve l’Eglise et elle est notre avenir même si le présent n’est pas rose. Je veux prendre au sérieux la fragilisation de l’Eglise catholique qui est réelle dans tous les continents et bien sûr en France : violence des actes de pédophilie par des membres du clergé,des crimes commis contre des enfants. La gestion de ces crimes par la hiérarchie n’a pas été à la hauteur d’où l’appel du Pape François à lutter contre le cléricalisme qui est « une manière déviante d’exercer l’autorité. » Il est nécessaire et bon de combattre les abus de pouvoirs à tous les niveaux dans la vie de l’Eglise.
Soyez critiques, soyons critiques à ce niveau-là ! La parole ne doit pas être confisquée par quelques-uns. Pour cela nous devons nous former : ce qui devrait permettre que s’expriment des différences dans une réelle recherche d’une vie authentiquement chrétienne. «On se réunit pour vivre, aussi loin qu’on peut aller, le vrai amour du Christ, le vrai amour des autres » dit Madeleine Delbrêl. Elle précise : la chance de l’Eglise, de notre communauté, de notre équipe, « c’est de rencontrer des gens qui sont décidés à s’aimer ensemble jusqu’au bout, sans avoir de mauvaise indulgence les uns pour les autres » sinon nous mettons le Christ à la porte de nos équipes et de notre vie à chacun.
Il me semble nécessaire de demander pardon lorsque je m’attache à des conceptions trop humaines de l’autorité que l’Évangile me demande de convertir. Il est nécessaire que ma prière soit plus forte et nourrie par la Parole de Dieu : Frère Luc, abbé de la Pierre qui Vire, proposait aux prêtres de la Province de Dijon d’apprendre, aux jours difficiles, la prière avec Moïse lorsqu’il se plaint à Dieu du fardeau que représente la charge du peuple d’Israël (Nb 11, 10-15). Ne pas ruminer sa plainte mais la transformer en une prière adressée à Dieu : « c’est Dieu qui porte tout, ce n’est pas moi ».Il est vital de croire à l’efficacité de la prière lorsque nous prions pour notre conversion, lorsque nous confions le cœur de nos frères à notre Dieu et lorsque les frères prient pour nous. Ensuite, nous nous mettons au travail.
Père André Guimet
Photo 1: L’Évangile me demande de me convertir. (Coupole du Saint-Sépulcre Jérusalem)
Photo 2: orage dans l’Eglise catholique
VU DE CHEZ NOUS
La Bonne Nouvelle est
annoncée aux pauvres

En août le Père Marcel Vouillon a quitté la responsabilité qui lui avait été confiée au service de la communauté paroissiale de St Vincent de Paul de Mâcon pour prendre sa retraite.
Treize ans dans cette paroisse, que peux-tu en dire ?
Je suis heureux de ce que j’ai vécu en équipe avec les prêtres et avec les paroissiens. Aujourd’hui, la responsabilité est confiée aux Pères Dominique et Jean-Claude qui l’animeront avec leurs charismes, leurs sensibilités.
Comment abordes-tu la retraite ?
Je continue de résider dans le quartier de Marbé mais c’est un changement de vie important. Je dois trouver une place différente dans l’Église et apprendre à vivre autrement le rêve qui m’anime depuis longtemps, aller à la rencontre des personnes en situation de fragilité.
À l’origine de ce désir ?
J’ai eu la chance en 1968-69 d’être volontaire au sein du mouvement ATD-Quart Monde en région parisienne. J’ai vécu auprès de familles confrontées à la grande pauvreté, parfois la misère. C’étaient des résistants, luttant pour le respect de leur dignité et celle de leurs enfants. Pour moi, ce fut un appel : être présent à ce monde et devenir prêtre. Auprès d’eux l’évangile m’est devenu parlant : « La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ». Luc 4/18
Et aujourd’hui ?
C’est toujours la rencontre des autres qui me fait vivre. “Le but de la vie, dit l’Abbé Pierre, c’est apprendre à aimer”. J’ai à me laisser atteindre par la fragilité de celui qui est sur ma route, l’écouter simplement, sans avoir forcément des solutions, le porter aussi dans la prière. Être présent, m’émerveiller de la beauté des rencontres, selon l’expression d’un ami qui, au cœur des épreuves, ne cesse de dire :”la vie est belle !»
Comment poursuis-tu ton engagement ?
Au sein du mouvement non confessionnel ATD-Quart Monde et dans le groupe chrétien “Pierre d’Angle”. Je porte toujours en moi le désir que la parole soit donnée aux exclus, dans la société comme dans l’Église. À la demande des prêtres du doyenné, je reste actif au SEM, service d’Église qui visite à domicile les personnes malades ou isolées. J’assure des célébrations à la maison de retraite à Sennecé et je participe aux rencontres de “Foi et Lumière” à l’écoute des personnes marquées par un handicap. Je reste disponible pour donner un coup de main à mes collègues.
En conclusion ?
La retraite, ce n’est plus le temps des grands projets mais d’une plus grande disponibilité. Je souhaite qu’elle soit pour moi une nouvelle aventure, accueillir la vie telle qu’elle se présente. Pour partager tout cela, je compte sur les amis de la Fraternité franciscaine, pensant à St François qui à la fin de sa vie disait à ses proches : “Frères, commençons, nous n’avons encore rien fait.”
Propos recueillis par Madeleine Jacquemetton et Monique Steeve
VU DE CHEZ NOUS
” Lorsque je suis faible, c’est
alors que je suis fort.”

La faiblesse est une fragilité. Elle exprime un manque de solidité. Aujourd’hui , elle est comprise comme de la vulnérabilité. Alors celui qui est faible est condamné à subir ! Mais au contraire elle peut être une chance offerte à tous : rencontrer le Christ et puiser en lui une force de vie qui fait avancer.
La fragilité, malédiction ou force de vie ?
La création est donnée à l’humanité pour qu’elle en vive. (Gn 1-2) Elle est à la fois fragile et bonne mais ses richesses sont limitées. Les excès des hommes l’épuisent, provoquent des dérèglements et des catastrophes climatiques. Avec l’écologie l’homme prend conscience de la fragilité de la création. La terre est une force de vie généreuse et accueillante quand les hommes la respectent.
Dans notre société, l’individualisme et l’égoïsme prévalent bien souvent. Aussi, le contact avec l’étranger, le migrant ou l’exclu effraie. A l’image du peuple hébreu dans son exode, le migrant est vulnérable mais fort dans l’espérance d’un monde meilleur (Ex 1-4). Aller au-devant de ceux que notre monde a rejetés et précarisés, c’est trouver en eux l’image de Dieu et ainsi recevoir de la puissance de son amour la force de les accueillir.
La famille, espace de sécurité et de stabilité !

Aujourd’hui, elle est plus fragile qu’autrefois. Sa cohésion cède plus facilement, découvrant de nouvelles fragilités. Le mariage et l’enfant sont parfois interprétés comme un obstacle à la liberté individuelle. L’exigence envers l’autre peut dépasser ce qu’il peut offrir ; alors sa faiblesse est difficile à supporter. Et pourtant, Paul nous dit : « Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonnés dans le Christ. » (Ép 4,32)Marie et Joseph, les parents de Jésus, ont affronté ensemble les épreuves de la vie. L’enfant que Marie portait en elle, Joseph n’en n’était pas le père, mais il les a accueillis. À Bethléem, ils étaient rejetés et Marie a mis au monde son enfant dans la précarité d’une étable. Face aux menaces du roi Hérode, Joseph n’a pensé qu’à sauver sa famille. Face à ces épreuves leur solidarité,dans leur faiblesse, a donné vigueur et force à leur couple.
Pour nous chrétiens, il est une espérance joyeuse qui nous donne la force d’affronter nos épreuves : la naissance de Jésus à Noël. Quand nous laissons le Christ nous rejoindre, notre fragilité devient la bonne nouvelle d’être aimés et d’avoir la force d’aimer. L’apôtre Paul l’a vécu : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2 Co 12, 10)
Noël Gonnot
Photo: La Sainte Famille à Notre Dame de la Paix 2017
VU DE CHEZ NOUS
L’heureuse nouvelle au
cœur de la famille

Un débordement d’amour
Claire est une jeune maman qui vient de mettre au monde son quatrième garçon. Elle nous fait part de ce qu’elle a vécu au moment de chaque naissance : à la fois un grand bonheur et un grand bouleversement.
Mâcon Magazine : Quelles fragilités avez-vous ressenties lors de la naissance de votre premier enfant ?
Claire: Même si avec Simon, mon époux, on s’était préparé à l’arrivée de Théophane, cet événement a été perturbant. Nous avons été surpris que tout ne se passe pas comme nous l’avions imaginé. En découvrant, réellement, l’enfant qui entrait dans notre vie nous avons dû nous adapter à son tempérament et être attentifs à ses besoins. On a vécu à la fois des moments de joie et des moments difficiles où je me sentais seule et désemparée. Je me posais souvent la question … est-ce que je fais bien ? Pour mieux vivre ces fragilités, être en couple est essentiel. Dans ces cas-là,mon mari prenait le relais auprès du bébé et me permettait de retrouver notre enfant plus sereinement. Bien entendu on a dû adopter un autre rythme de vie dans notre couple, arrêter certaines activités, limiter nos sorties et trouver la juste mesure entre l’investissement professionnel et la famille.
Ce nouvel équilibre de votre vie de couple vous a-t-il aidés à l’arrivée du deuxième enfant ?
L’arrivée de Félix a bouleversé cet équilibre. En étant accaparés par ce nouveau bébé, pourrions-nous donner assez de temps et d’amour à notre aîné ? En fait cette naissance fut un moment magique où j’ai compris que je pouvais aimer encore plus Théophane.
Comment avez-vous vécu les naissances suivantes ?
Pour Benjamin puis pour Samuel on s’est encore posé des questions : nos enfants arriveront-ils à vivre ensemble avec leurs tempéraments différents, à s’aimer ? Les grands accepteront-ils les plus petits avec leur fragilité ? Aurons-nous assez de temps à consacrer à chacun ? Saurons-nous concilier nos contraintes professionnelles avec une vie de famille devenue plus prenante ?
Toutes ces questions nous ont conduits, mon époux et moi, à construire un projet de vie familial basé sur le dialogue entre nous et le partage avec les enfants. On s’est aperçu très tôt que chaque enfant étant unique nous devions l’aider à construire son parcours en l’accompagnant dans le respect de sa personnalité. Si chaque naissance a été source de bouleversements dans notre famille, dans le même temps nous recevions un débordement d’amour qui nous a aidés à dépasser nos fragilités.
Propos recueillis par Bernard Lanéry
DOYENNE
Justice et paix s’embrassent:
chemin d’unité

Au moins une fois par an, les chrétiens sont invités à se remémorer la prière de Jésus à ses disciples pour que tous soient un afin que le monde croie (cf. Jean 17,21). Les cœurs sont touchés et les chrétiens se rassemblent pour prier pour leur unité.Traditionnellement, la Semaine de prière est célébrée du 18 au 25 janvier, entre la commémoration de la confession de foi de saint Pierre et celle de la conversion de saint Paul.

Cette année, elle a été préparée par les chrétiens d’Indonésie. L’Indonésie est le plus grand pays d‘Asie du Sud-Est avec plus de 17 000 îles, 1 340 groupes ethniques différents et plus de 740 langues. Elle est pourtant unie dans sa diversité. Ce fragile équilibre est aujourd’hui menacé par de graves problèmes. La corruption est présente sous plusieurs formes, elle pervertit les relations sociales et accroît les situations d’injustice.
Animés par ces inquiétudes, les chrétiens d’Indonésie ont trouvé que le verset du Deutéronome « Tu rechercheras la justice, rien que la justice… » (Dt 16,20) était un appel particulièrement pertinent pour eux et pour tous les chrétiens, ils nous proposent donc de prier avec les versets 11 à 20 de ce chapitre 16 du Deutéronome. La quête de « l’unité dans la diversité », comme l’exprime la devise de l’Indonésie, rejoint particulièrement ceux qui prient pour l’unité telle que le Christ la veut. Notre chemin d’unité en cette Semaine de prière pour l’unité chrétienne 2019 se fait pèlerinage vers la justice et la paix avec tous nos frères et sœurs chrétiens du monde entier.
Christophe Lagrange
Photo: “un seul baptême” Baptistère du Temple
Extrait du Livre du Deutéronome
(16,11-12.18-20)
« Tu te réjouiras en présence du Seigneur ton Dieu, au lieu choisi par le Seigneur ton Dieu pour y faire demeurer son nom, et avec toi se réjouiront ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, le lévite qui réside dans ta ville, l’immigré, l’orphelin et la veuve qui sont au milieu de toi. Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte, et tu veilleras à pratiquer ces décrets.
Dans toutes les villes que te donne le Seigneur ton Dieu, tu établiras des juges et des scribes sur tes tribus ; ils jugeront le peuple en de justes jugements. Tu ne feras pas dévier le droit, tu n’agiras pas avec partialité, et tu n’accepteras pas de présent, car le présent aveugle les sages et compromet la cause des justes. C’est la justice, rien que la justice, que tu rechercheras, afin de vivre et de prendre possession du pays que te donne le Seigneur ton Dieu. »
A Mâcon, chrétiens de toute obédience, nous prierons pour l’unité le mardi 22 janvier 2019 à 20h à la cathédrale St Vincent.
« La crédibilité de l’annonce chrétienne serait beaucoup plus grande si les chrétiens dépassaient leurs divisions et si l’Église réalisait « la plénitude de catholicité qui lui est propre en ceux de ses fils qui, certes, lui appartiennent par le baptême, mais se trouvent séparés de sa pleine communion ».Nous devons toujours nous rappeler que nous sommes pèlerins, et que nous pérégrinons ensemble. Pour cela il faut confier son cœur au compagnon de route sans méfiance, et viser avant tout ce que nous cherchons : la paix dans le visage de l’unique Dieu. »
Pape François ‘La Joie de l’Évangile’ n°244
VU DE CHEZ NOUS
F… comme
Fragilité: Éloge de la fragilité
« Être fragile? C’est avant tout une force ! »
Muriel Mazet, psychologue
Fragilité, vulnérabilité : des mots en opposition avec l’air du temps qui glorifie les forts, les vainqueurs et les bien-portants. Serait-ce pour cela que tant d’entre nous ressentent ce monde comme anxiogène ? Que tant de gens consultent, font des burn-out, des dépressions parfois jusqu’au suicide ?
Nous cachons du mieux que nous pouvons nos corps qui vieillissent ou tombent malades et notre mental qui ne tient plus le coup. Nous effaçons nos émotions afin de tenir le coup le plus longtemps possible en nous dissociant de nous-même et des autres. Mais la maladie, physique et/ou psychique, nous rattrape bien souvent…
Nous pensions être forts alors que nous n’avons fait que nier notre fragilité ! La fragilité ne doit pas être refusée ou niée, au risque de céder à la tentation de la toute-puissance. Nous n’avons pas à en avoir honte. Et si nos fragilités pouvaient être occasion de don, de partage, de réciprocité et de complémentarité.
Il est donc primordial d’être conscient de ces qualités-là car tous nous passons, à différents moments de notre vie, par des étapes qui risquent de nous fragiliser : enfance, adolescence, grossesse, maladie, deuil, vieillesse, approche de la mort.
Tout comme nous pouvons passer aussi par des situations qui vont nous bouleverser : trahisons, divorces, chômage, accidents, dépressions, guerres, migrations.
Nous pouvons refuser d’avoir à vivre vraiment ces expériences-là et préférer nous installer dans une colère ou une tristesse qui peuvent aller jusqu’à se transformer en haine ou en dépression. Mais cette attitude ne fait que nier ou refouler notre fragilité, et ceci au risque de nous endurcir, de nous rigidifier, de nous rendre malade, et finalement de nous couper de nous-même, des autres et de la vie…
Ou bien,a contrario, nous pouvons accepter ces bouleversements et la fragilité qui en découle, ressentir les émotions et les états d’âme qui en émanent. Et c’est alors que nous prenons conscience non seulement de nos limites, mais surtout de nos forces vitales. Ces prises de conscience sont possibles, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif. Ainsi, en nous reliant à nous-mêmes et aux autres, nous nous retrouvons à nouveau dans le flux de la vie.
Ces découvertes nous permettent alors de devenir plus souples, plus adaptables et plus résilients. Nous apprenons ainsi à nous relever, après avoir plié sans nous briser. Voir notre propre fragilité comme un cadeau et non plus comme un défaut, c’est le travail de toute une vie.
Dans un monde qui fait la part belle à la force, qui se ment à lui-même, sachons entrer dans des relations de simplicité et de vérité, sans peur du jugement. N’ayons pas peur de nos fragilités. Osons la fragilité dans la relation. Osons être frères les uns des autres.
Dominique Nguyen
CATECHESE ET AUMONERIE
FRAGILE, vous avez dit
FRAGILE ?
C’est un fait ! La catéchèse est faite de fragilités diverses.
Fragilités humaines : inscriptions en baisse ; animateurs de moins en moins nombreux ;concurrence avec les activités extra-scolaires.
Fragilités spirituelles : présence à la messe rarissime pour la plupart des enfants, et qui s’arrête souvent dès le sacrement de l’eucharistie reçu ; certains adultes renoncent à animer un groupe par peur de ne pas savoir répondre aux questions.
Mais sous ces fragilités apparentes existent aussi des forces qui nous permettent d’avancer inlassablement.
* Force spirituelle donnée par les enfants qui nous interpellent, nous transforment par leurs questions, leurs réflexions, leur foi, leur envie de rencontrer Jésus Christ.
* Leur Force d’amour du prochain.
* Force de la joie présente lors des rencontres en équipes, des temps forts, des messes en famille, des demandes de sacrements.
* Force que pose le catéchisme en donnant des bases aux plus jeunes pour construire leur vie selon l’Évangile.
Le catéchisme c’est recevoir énormément – des enfants, des familles, des animateurs, de la Parole de Dieu – c’est recevoir en plein cœur une force d’espérance vivifiante. De même que Dieu s’est fait homme dans la fragilité d’un nouveau-né, de même la catéchèse sous une apparente fragilité recèle des forces insoupçonnées.
Martine Gabillet
F comme Fragilité, source de
difficultés mais aussi de
richesses !
Les animateurs se forment pour aider les jeunes ensuite à comprendre ce que vivent les personnes qui souffrent de « DYS » : dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie et tant d’autres. Ces dysfonctionnements qui ne se voient pas mais qui perturbent la vie quotidienne, affectent la vie sociale et l’estime de soi et isolent tant de jeunes confrontés à l’incompréhension de leur entourage.
Le 24 novembre, les enfants du caté et les jeunes de l’aumônerie, se retrouvent avec leurs parents à Notre Dame de la Paix. Occasion de tisser des liens entre tous dans une atmosphère joyeuse et conviviale. Avec le jeu « Bon appétit ! » tous expérimentent la rencontre entre diverses cultures. Prenant conscience de la complexité de la notion de culture et se confrontant aux problèmes de communication interculturelle, cette expérience nous permet d’identifier quelques-unes de nos attitudes face à la différence. Une réflexion qui permet de se poser des questions : sommes-nous capables de nous adapter ? Nous adaptons-nous autant quand nous accueillons que lorsque nous sommes accueillis ? Un temps de prière autour de la Parole de Dieu nous permet de regarder comment le Christ accueille, écoute. Il reçoit comme un acte de foi des attitudes et des gestes qui semblent totalement déplacés pour son entourage.
Bien sûr, après le jeu, nous partageons un vrai temps d’apéritif dînatoire dans la joie et l’amitié.
Les animateurs en concertation
Violaine Bourmault
A OFFRIR
Quelques coups de cœur des bibliothécaires de la Médiathèque : un roman jeunesse, une BD et un témoignage.
Envole-moi / Anne-Lise Heurtier.- Casterman, 2017
Swann et Joanna ont le coup de foudre l’un pour l’autre, et peu importe pour Swann que Joanna soit en fauteuil roulant. Oui mais voilà, la jeune fille rêve de danser, comme sa cousine qui vient d’être acceptée à l’opéra de Paris, et ce rêve impossible lui enlève sa joie de vivre. Swann va tout faire pour redonner le sourire à celle qu’il aime et prouver à tous que le handicap n’empêche pas forcément les rêves de se réaliser.
Ce n’est pas toi que j’attendais / Fabien Toulmé.- Delcourt, 2014
Témoignage en mots et en images de l’auteur, père d’une petite fille trisomique. De la colère à l’acceptation puis à l’amour, il raconte son histoire avec délicatesse et humour. Une bande dessinée terriblement touchante.
Renaître de ses hontes / Laurence Noëlle.- Le Passeur éd., 2013
L’auteur témoigne de son parcours de vie marqué par une succession d’épreuves et de violences (inceste, prostitution, alcoolisme, etc.), puisant dans ces expériences une force et une rage de vivre qu’elle met désormais au service des autres. Sophrologue, elle s’est spécialisée dans la prévention de toute forme de violence faite aux femmes.
23 rue de la République, 71000 Mâcon http://mediatheque.macon.fr
Pour se préparer à Noël :
Célébration pénitentielle
Jeudi 20 DECEMBRE 15h, Cathédrale St Vincent et 20h, Flacé avec possibilité de confession individuelle.
Confessions individuelles
Tous les samedis de 10h à 11h à St Pierre (et donc le 22 décembre)
Mais aussi les mercredis 12 et 19 décembre
à 19h après la messe à Notre Dame
et les samedis 15 et 22 décembre à 17h à Flacé
CULTE et MESSES de NOËL à St Etienne, St Vincent de Paul et au Temple |
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Lieu |
SAMEDI 22 déc |
DIMANCHE 23 déc |
LUNDI 24 déc |
MARDI 25 déc |
SAMEDI 29 déc |
DIM 30 déc |
MARDI 01 janv |
La providence |
17h |
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17h |
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Saint-Clément |
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19h célébrée avec les enfants |
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Chevagny les Chevrières |
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9h30 |
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Sacré Cœur de La Coupée |
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20h |
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Ste-Madeleine |
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21h |
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Saints Anges |
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9h30 |
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Saint -Vincent |
18h30 |
11h |
22h |
11h |
18h30 |
10h30 |
11h |
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Notre Dame de la Paix |
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18h célébrée avec les enfants |
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Hurigny |
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19h
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Sancé |
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20h |
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Sennecé |
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9h30 |
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Notre Dame de la Paix |
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10h45 |
22h |
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10h45 |
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Flacé |
18h |
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10h30 |
18h |
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10h30 |
Culte de l’Église Réformée |
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10h30 |
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L’équipe de rédaction vous souhaite un Noël plein de joie, de tendresse et d’amour.
Que cette nouvelle année 2019 soit douce pour chacun, chacune d’entre vous et réalise vos vœux les plus chers.
Merci de votre amitié, de votre soutien financier et de votre fidélité à nous lire.
Mâcon Magazine.
MEDITATION
Poème Berceuse de la Mère-Dieu
Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,
Mon enfant tout chaud sur mon cœur qui bat,
J’adore en mes mains et berce étonnée,
La merveille, ô Dieu, que m’avez donnée. (…)
De bouche, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas
Pour parler aux gens perdus d’ici-bas
Ta bouche de lait vers mon sein tournée,
O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.
De main, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas
Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las
Ta main, bouton clos, rose encore gênée,
O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.
De chair, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas
Pour rompre avec eux le pain du repas
Ta chair au printemps de moi façonnée,
O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.
De mort, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas
Pour sauver le monde O douleur ! Là-bas,
Ta mort d’homme, un soir, noir, abandonnée,
Mon petit, c’est moi qui te l’ai donnée.
Marie-Noëlle, poétesse Auxerroise 1883-1967
Paroisse Saint-Etienne de Mâcon
Saint-Pierre, Saint-Vincent, Saint-Clément, La Providence, Chapelle des Saints Anges, Sacré-Cœur de La Coupée, Sainte-Madeleine de Charnay-Bourg,
Saint-Vincent de Chevagny les Chevrières.
Maison paroissiale Saint-Pierre 20 rue des Minimes à Mâcon
Tél. 03 85 38 00 02 – Mail : psedm@wanadoo.fr – Site internet : www.chretiensmacon.net
Des prêtres à votre service :
André Guimet-Curé : 06 67 03 61 12 –Mail : a-guimet@orange.fr
Christophe Lagrange : 06 82 19 88 92 – Mail : chris.lagrange71@gmail.com
Péguy Lumuène : 06 89 01 84 90 – Mail : peguylumuene@yahoo.fr
Jean-Claude Ngoma : 06 78 40 39 90 – Mail : jeanclaudengoma@yahoo.fr
Paroisse Saint-Vincent de Paul de Mâcon
Notre-Dame de la Paix, Flacé, Sancé, Sennecé, Hurigny, Laizé, Saint-Jean le Priche
Secrétariat principal
Maison paroissiale Saint-Vincent de Paul
131 imp. de l’église Flacé 71000 Mâcon – Tel. 03 85 34 23 39
Mail : paroissestvincentdepaul@wanadoo.fr
Site internet : www.chretiensmacon.net
Des prêtres et diacre à votre service
Dominique Nguyen-Curé : 06 59 10 50 59 –
Mail : dominique.autun@gmail.com
Jean-Claude Ngoma : 06 78 40 39 90 – Mail : jeanclaudengoma@yahoo.fr
Jacques Poissonnet-diacre : 09 52 05 99 08 : poissonnet.jacques@gmail.com
Église Réformée de Mâcon
Temple : 32 rue Saint-Antoine 71000 Mâcon – Tél. 03 85 38 55 51
Site internet : www.erefm.org
Culte à 10 h 30 les 2e et 4e dimanches du mois.
Prêtres en retraite
Yves Bachelet : 06 07 23 04 65 – Mail : y.bachelet@orange.fr
Marcel Vouillon : 03 85 38 29 60 – Mail : vouillon.marcel@neuf.fr
Claudien Dussauge : 03 85 34 16 83 – Mail : claudien.dussauge@orange.fr
Albert Bièvre : 03 85 20 14 60 – Mail : albert.bievre@free.fr
Albert Lardet : 09 85 32 22 23 Le Bocage 59 rue F. Perraud 71570 La Chapelle de G.
Philippe Raymond : 9 rue Lacroix 71000 Mâcon