Malgré ses demandes répétées d’aller consulter un spécialiste et la perte de plus de 20 kg, Adil Taychi est décédé d’un ulcère perforé, non soigné en février 2016. Il n’a pas été soigné à temps. Cette situation n’est hélas pas exceptionnelle.
En février 2016, un rapport conjoint des Inspections générales des affaires sociales (IGAS) et des services judicaires (IGSJ) pointait du doigt le manque d’accès aux soins en prison, notamment l’absence de prise en charge rapide des malades détenus. La plupart du temps les soins sont réalisés au sein de l’unité sanitaire implantée sur les lieux. Mais à cause du manque cruel de spécialistes les prisonniers doivent se rendre à l’extérieur pour pouvoir être soignés. Encadrées par des escortes pénitentiaires, ces opérations sont lourdes coûteuses et prennent des mois à être mises en place.
Lorsque les détenus ne peuvent pas consulter de médecin à temps, de bénins problème de santé peuvent s’accumuler et s’aggraver parfois jusqu’à devenir incurables. La privation de la liberté est la sanction de la société, les personnes détenues ont comme tous les citoyens droit à la santé.
Ecrivons au Garde des Sceaux pour qu’il accepte les recommandations de l’IGAS et de l’IGSJ.
http://www.acatfrance.fr/actualite/jagis-pour-lacces-aux-soins-en-prison