L’Inde a connu une ascension économique fulgurante. Ce pays peuplé de plus de 1,2 milliards d’habitants est devenu la 5° puissance économique mondiale. En quelques années l’Inde est devenu un partenaire commercial mondial incontournable, avec une croissance économique de 7 % par an entre 2000 et 2018. Cette politique de développement à tout prix promu par Narendra Modi élu en 2014, s’est accompagnée de conséquences majeures sur la destruction de l’environnement. 21 villes indiennes figurent dans le classement des 30 villes les plus polluées au monde. A ceci s’ajoute la crise climatique.
Comment se développer pour rester une grande puissance mondiale tout en réduisant la pauvreté endémique, les inégalités croissantes et les impacts environnementaux ?
La France se situe parmi les premiers investisseurs étrangers en Inde, avec un stock d’investissements directs étrangers (IDE) de 9.8 milliards d’euros fin 2020 (6° investisseurs du G 20). Actuellement plus de 540 filiales de groupes français couvrant un large spectre de secteurs y sont implantés et emploient environ 300 000 personnes
Depuis 25 ans, un partenariat économique florissant existe entre l’Inde et la France, il couvre plusieurs axes de coopération, le nucléaire civil, la défense, le contre-terrorisme, le numérique et un accord sur les grands enjeux climatiques.
L’ambassadeur de France déclarait en 2021, que l’Inde est l’un des rares pays à respecter ses engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris, le traité international sur les changements climatiques. Si des progrès indéniables ont été réalisés, il reste encore beaucoup à faire. L’inde est un état fédéral, mais en ce qui concerne l’environnement, tout est administré par le pouvoir central. Or plusieurs décisions ont été prise pour permettre de réduire les obstacles au développement économique au détriment de l’environnement, notamment plusieurs projets d’extraction de charbon, ou la suppression de la nécessité d’études d’impact environnemental et la consultation des populations pour tout projet de déforestation lancé à plus de 100 km d’une frontière. (ce qui met en péril plus d’un quart de la surface forestière indienne).
Dernièrement la construction d’une des plus grandes raffineries pétrochimiques du pays sur des terres accaparées s’est accompagnée de protestations non-violentes suivies par l’arrestation et l’emprisonnement des défenseurs de l’environnement.
Demandons à la France qui profite de cette relation privilégiée avec les dirigeants indiens de respecter les défenseurs de l’environnement Je soutiens les defenseurs de l’environnement indiens /ACAT France