La Convention de Genève de 1951 et son protocole de 1967 posent les bases du droit d’asile et imposent aux états signataires d’offrir un accueil, un hébergement et un accompagnement digne aux exilés. L’absence d’une réelle volonté politique montre les défaillances de la politique d’asile française et européenne depuis de nombreuses années.
En France, les dispositifs de premier accueil manquent cruellement et des centaines de demandeurs d’asile sont contraints de vivre dans la rue. Au lieu d’être mis à l’abri, ils sont souvent interpelés par la police, placés en centre de rétention administrative pour être renvoyés par des procédures expéditives (liste de pays sûrs) dans leur pays d’origine, alors que ces personnes étaient en attente de pouvoir enregistrer leur demande de protection ou étaient en demande d’asile.
L’accès reste très difficile à la procédure d’asile et à l’hébergement. Les délais d’attente pour enregistrer une demande d’asile peuvent prendre plusieurs mois. , bien au-delà du délai légal de 3 à 10 jours.
Même si l’Etat a créé de nombreuses places d’hébergement en deux ans, les squats et campements sauvages n’ont pas disparu. Les pouvoirs publics doivent poursuivre cet effort et mettre en place des solutions durables pour que la France respecte ses obligations légales.
Ecrivons au Ministre de l’Intérieur.
http://www.acatfrance.fr/actualite/je-soutiens-les-exiles-contraints-de-vivre-a-la-rue