9 décembre 2023

Le Vietnam, un pays où la répression sur les défenseurs des droits de l’homme est largement méconnue.

Entre l’image touristique idéalisée et la réalité du terrain, le gouffre est profond au Vietnam.

Derrière l’image un régime communiste autoritaire et tout puissant ne tolérant aucun média indépendant et une totale absence de liberté d’expression

La preuve en est dans la gestion de la catastrophe de Formosa. L’aciérie Formosa appartenant à une société taïwanaise, a déversé en mer des produits toxiques ce qui a créé un désastre écologique sur plus de 200km de rivage, entrainant pour de nombreuses familles la perte de leur unique moyen de subsistance. La gestion désastreuse de la situation par le gouvernement a entraîné ce dernier à intensifier sa politique de répression plutôt que de soutenir les victimes. Une politique fondée sur la cyber sécurité s’est mise en place permettant de traduire en justice tous ceux qui osent ouvrir la voix. Blogueurs, avocats, journalistes, leaders religieux, défenseurs des droits de l’homme ou simples citoyens peuvent ainsi être accusés de tous les maux. Comme la loi sur la sécurité nationale est rédigée en termes vagues, elle peut être utilisée contre tous les opposants ou ceux qui critiquent le système. « Menaces sur la sécurité nationale, activités visant à renverser le gouvernement » sont des motifs courants d’emprisonnement.

La durée des peines s’est accentuée, avec tout un ensemble d’atteinte aux droits de l’homme. (Arrestation arbitraire, mise au secret, privation de soins et éloignement de la famille…)

C’est le cas du prisonnier le plus lourdement pénalisé : Le Dinh Luong condamné à 20 ans de prison, journaliste et activiste qui a toujours porté la voix des plus vulnérables sur son blog et les réseaux sociaux. Il a notamment milité pour les prisonniers d’opinion, les victimes de la catastrophe de Formosa. Après un an de détention au secret, il a été lourdement condamné à l’issue d’un procès bâclé, où les preuves ont été obtenues par torture. En octobre 2018, sa peine a été confirmée en appel.

Manifestons notre compassion pour cet homme en écrivant au président de la République Vietnamienne

https://www.acatfrance.fr/actualite/j-agis-pour-le-dinh-luong-