Éditorial
« Bonne route… »
Des millénaires durant, terres et mers ont été hersées en tous sens par le pas de l’homme jusqu’à ce qu’il se risque dans l’espace : « un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l’humanité ». (Armstrong) En-deçà de ces projets cosmiques, à chaque instant nous partons et dès qu’il ne nous est plus possible de voyager en corps ou en esprit, atteints de stagnation, nous nous atrophions et nous mourrons !
Le grand rush d’été montre à l’extrême ce fourmillement à la recherche de dépaysement, de repos mais encore et toujours de travail ou de nouvel emploi. L’homme, cet être en mouvement, ne peut se réaliser qu’en créant et par là même, en se créant toujours avec l’autre, les autres. Notre actualité politique, en France, peut nous entraîner vers ce demain dont nous rêvons tous à condition d’intégrer changements et déplacements.
Les pages qui suivent nous invitent à mettre nos pas dans ceux d’ermites, de religieuses, mais aussi de Delphine, Matthieu, Axelle et tant d’autres dont la décision de partir a changé leur vie pour un temps ou fondamentalement. En serez-vous cet été ? Et peut-être qu’au détour d’un chemin, au sommet d’une montagne ou dans la pénombre d’une humble chapelle vous rencontrerez Celui qui a dit : « Je suis le Chemin ! » Allez et bonne route !
Yves Bachelet
N° 245 Juin 2017 Sommaire:
¤ Partir….
¤ Réalités du Tourisme et des Loisirs
¤ Catéchèse : Nourrir l’intériorité
¤ Pages centrales Saône et Loire
Partir c’est parfois le rêve inaccessible de ceux dont la santé, les moyens, l’environnement ou simplement la volonté font défaut. C’est aussi parfois la nécessité de fuir.
Cette tension entre le choix d’être nomade ou sédentaire existe en chacun de nous. Partir c’est la crainte d’abandonner sa maison, son jardin, ses amis… mais ce peut être aussi la volonté suprême de tout quitter, ne serait-ce que quelque temps, pour savoir ce qui nous manque réellement ou pour continuer de vivre, tout simplement. L’ermite dans la montagne des Cévennes près de Saint-Guilhem le Désert est parti de chez lui il y a longtemps pour s’installer en ce lieu. Il garde seul la petite chapelle près de la source. Il m’a dit lorsque je suis passé que l’eau était précieuse. Le mince filet de cette source faisait l’objet de tout son respect. En offrir au passant était son plus beau cadeau.
La religieuse partie s’isoler dans un gîte au creux d’une petite vallée pyrénéenne offrait aux rares pèlerins de passage une porte ouverte pour se reposer. Elle n’apparaissait que quelques instants pour expliquer le lieu, et laissait le passant à son repos. J’ai recopié cette parole écrite sur le mur et qui disait : « De toute ma Création, ce qui m’étonne le plus, c’est tout le temps que les hommes mettent, à la moindre contrariété, à se regarder le nombril, au lieu de voir les problèmes des autres… »
Parties de chez elles, l’Indonésie, ces religieuses de l’ordre de Sainte Brigitte, sainte suédoise, se sont installées au monastère de Farfa, au cœur de l’Italie, sur le chemin d’Assise. Loin de leur civilisation elles accueillent avec une douceur extrême l’étranger de passage.
À la chapelle de Vescovio c’est un dominicain brésilien, qui dit la messe dans ce village d’Italie près de Rome où Saint-Pierre aurait rompu le pain pour la première fois après le départ du Christ.Partie de Syrie, cette famille Yazidi rencontrée un soir de mai au gîte communal de Bannalec en Bretagne, nous est apparue avec beaucoup de crainte dans le regard. Sans le secours du langage, seul le sourire nous a unis un instant.
Ils sont tous comme bien d’autres partis s’installer ailleurs parce qu’une nécessité les poussait. Sont-ils partis ou simplement réinstallés dans ce qui sera leur vraie vie ? Partir, c’est alors retrouver en des lieux privilégiés d’autres qui vous confient leur rêve et à qui vous confiez le vôtre.
Ainsi, chercher à découvrir avec d’autres le rêve de chacun c’est déjà partir.
Bernard Chevallier
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P…comme partir
Vers une nouvelle vie
Axelle vient d’avoir 18 ans. À la prochaine rentrée, elle devra quitter Mâcon et la cellule familiale, peut-être pour Lausanne. Premier grand départ qui va la conduire à être autonome ; première expérience « loin » de sa famille. En attendant, elle reviendra souvent à Mâcon, autant que ses études le lui permettront. Cette future expérience a quelque chose de bouleversant pour elle mais aussi pour les siens. Ses parents savent qu’ils entament une nouvelle étape ; au départ de la cadette, ils redeviendront un couple ! Ce n’est donc pas sans un pincement au cœur qu’ils verront partir Axelle.Quelques semaines avant l’épreuve du baccalauréat, j’ai voulu savoir quel était leur état d’esprit.
PL : « Premier grand départ ! Axelle, Comment vis-tu cela ? »
A : « J’ai peur parce que je pars vers l’inconnu et que je vais être seule. Je me dis : ʺsi ça ne se passe pas bien, auprès de qui me retourner ? ʺ Comme je suis plutôt timide, créer des liens me fait peur. C’est la première fois que je vais devoir aller vers les autres. Jusqu’à présent, mes amis je les connaissais depuis la maternelle. Je n’ai jamais eu d’efforts à faire pour aller à leur rencontre. La maman : « Moi, je suis moins inquiète. Je sais que, malgré sa timidité, elle réussira à créer des nouveaux liens. Et puis, avec les moyens actuels de communication, elle restera en contact avec ses amis, et avec nous. S’il y a besoin, Lausanne, ce n’est pas très loin. »
PL : « Vous, parents, avez-vous des appréhensions ? » La maman : « Oui, il y en a ; est-ce qu’elle va se plaire, s’intégrer, et surtout, est-ce qu’elle va s’épanouir ? C’est un peu les questions que se posent les parents. Axelle était dans une petite structure scolaire ; demain, le campus universitaire sera de la taille d’une ville. Ça change d’environnement ! À la maison, on a tendance à faire à sa place, à la prendre en charge ; s’assumer seule sera un véritable défi pour elle. »Le papa : « Ça va faire un vide à la maison et dans notre planning. Du coup on aura du temps, il faudra se réorganiser. »Axelle : « Le lycée, c’est un cocon. Moi, je ne me sens pas encore autonome. Là où j’espère aller, je pars sans amis, ne connaissant personne qui intègre la même école ; cela ajoute à la difficulté. »
Comme elle, plusieurs milliers de lycéens vont devoir franchir cette nouvelle étape, nécessaire mais qui peut être source d’anxiété. Ce départ c’est aussi le symbole d’un passage : celui de la dépendance vers l’autonomie, celui de l’adolescence pour l’âge adulte. Gageons qu’Axelle réussira son « passage ».
Pierre Labruyère
Dans la Bible… Partir
Partir est un thème que l’on rencontre fréquemment dans la Bible. De nombreuses personnes partent ou refusent de partir, reviennent parfois changées ou ne reviennent pas. Le départ, ce moment où l’on quitte tout, est souvent sans retour car il est synonyme d’obéissance et de confiance en Dieu. Il est la mise en route sur le chemin de la foi ; il est l’envoi en mission par Dieu.Dans l’Ancien Testament, le départ de Naamân est conversion. Frappé par la lèpre, il part pour le pays de Canaan, à la rencontre du prophète Élisée. Il en revient guéri mais surtout transformé par la foi. Sa vie entière en est changée.
Abraham, dans un acte d’obéissance et de foi, quitte tout pour partir vers le pays de la réalisation de la promesse de Dieu : « Va-t’en de ton pays, du lieu de tes origines et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai »Gn 12/1.Dieu, qui a entendu la détresse du peuple hébreu asservi par les Égyptiens, donne pour mission à Moïse de partir et de tous les emmener avec lui. Ensemble, ils parviendront à la terre promise, pour une nouvelle vie. « Je suis descendu pour te délivrer de la main des Égyptiens et te faire monter de ce pays vers un bon et vaste pays. Va, maintenant » Ex 3/8.
Partir sur le chemin de la foi n’est pas aisé. Cela nécessite endurance et lutte contre le découragement.Sur les bords de la mer rouge, Moïse dit aux Hébreux : « N’ayez pas peur ! Tenez bon ! Et voyez le salut que le Seigneur réalisera pour vous aujourd’hui.» Exode 14/13. Le chemin vers la terre promise leur est difficile à suivre: ils quittent leur misère pour un monde meilleur mais ne savent pas ce qui les attend. C’est la condition de tous les migrants !
Pierre et André n’ont pas eu peur. Sans hésiter, ils répondent immédiatement à l’appel de Jésus. Pourtant ils laissent derrière eux leur famille, leurs amis, leur métier, leurs certitudes. « Venez à ma suite, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. Laissant aussitôt leurs filets, ils le suivirent». Mt 4/19 Par contre effrayé par la difficulté de tout abandonner, le jeune homme riche, lui, n’a pas la force de suivre le Seigneur : « Qu’il sera difficile à ceux qui ont les richesses d’entrer dans le Royaume de Dieu. » Mc 10/23
Aujourd’hui, à l’image des Apôtres, nous sommes envoyés en mission afin d’apporter la Bonne Nouvelle au monde : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, en les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ».Mt 28/19
Noël Gonnot
Nous avons fait ce choix !
Jeunes mariés, nous sommes partis en Volontariat de Solidarité Internationale, anciennement nommé coopération.Nous avons fait ce choix : nous arracher de nos habitudes, nos familles, nos amis, de notre culture, pour vivre une expérience de 2 ans (2009-2010) en Centrafrique et aux Philippines. Nous avions besoin de nous dépouiller, de revenir à des valeurs de fraternité, de solidarité, de simplicité vie qui ne nous semblaient pas assez présentes dans la vie que nous menions.
La Délégation Catholique pour la Coopération nous a permis d’accéder à cette forte volonté, après quelques sessions de préparation au départ. La DCC envoie environ 200 volontaires par an, pour des missions de 6 mois à 6 ans, sur tous les continents.
En Centrafrique nous avions la charge de relancer les activités économiques du diocèse de Bambari : une librairie pour Delphine, un garage automobile pour Matthieu. Aux Philippines nous travaillions pour une association de réinsertion de jeunes délinquants ou issus d’un milieu très défavorisé.Cette année, la DCC fête ses 50 ans : plus de 20.000 volontaires en 50ans ! Une belle occasion de mettre un coup de projecteur sur ce service d’Eglise et peut-être même susciter l’envie de partir en mission et de se mettre au service des plus pauvres.
En qualité de délégués DCC du diocèse, nous répondrons avec plaisir à vos questions sur nos propres expériences, le volontariat, la DCC, le départ et ses formalités.
Delphine et Matthieu Mermet
delegue.autun@ladcc.org www.ladcc.org
Au fil des siècles, les vallées de la Saône et du Rhône ont vu passer bien des hommes en quête de territoires fertiles, conquérants venant de Rome, Burgondes descendant de lointaines contrées nordiques. De nos jours, ce sont des hordes d’un tout autre type qui traversent notre région à vive allure, par la route ou le TGV, vacanciers avides de soleil filant vers le sud. Certains pourtant choisissent plutôt de naviguer au fil de l’eau, séduits par le calme de la Saône, le charme naturel de ses rives et le patrimoine des petites villes et villages alentour. Impressionnants ces grands bateaux-croisière qui sillonnent le Rhône et la Saône à la belle saison ! Chaque année, ils transportent des milliers de touristes. Mâcon est une ville-étape et le quai des Marans réaménagé peut accueillir désormais simultanément six de ces hôtels flottants.
Posséder un bateau de plaisance est une autre option, synonyme de liberté mais assez onéreuse. Le port de Mâcon compte 420 anneaux. Selon Cyrille Racca, maître de port, il est prisé tant des étrangers (20%) que des Français (30% étant de la région).
On se réjouira de ce tourisme fluvial qui attire de plus en plus de visiteurs, venus parfois de l’autre bout du monde. Mais la Saône reste avant tout un magnifique lieu d’évasion pour les Mâconnais, notamment ceux qui ne partent pas en vacances, par choix ou par nécessité. Que ce soit une partie de pêche entre amis, une excursion de quelques heures sur un bateau loué (il en existe un aménagé pour les personnes handicapées par l’Association Tourisme Fluvial Handicap), une simple balade à pied ou en vélo le long de la Voie Bleue, la Saône est une source de détente et de loisir à la portée de tous.
Monique Steeves
Portrait |
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P…comme partir
Il n’est pas banal pour un moine bénédictin qui fait vœu de stabilité (« être avec Lui ») de se retrouver loin de son monastère, en Drôme, à Rome, au Vietnam, en Thaïlande, après de brefs séjours en Afrique et à Madagascar.En 2014, j’étais à Rome et j’avais déjà 73 ans quand mon supérieur me demanda d’aller aider une communauté de notre congrégation au Vietnam. J’avoue avoir résisté : aller dans un pays dont je ne connaissais pas la langue et sans grand espoir de l’apprendre à mon âge ! L’obéissance chrétienne fait des miracles ! Je l’ai constaté tout au long de ma vie monastique, grâce à elle nous nous découvrons capables de réaliser ce que nous n’aurions même pas imaginé.J’ai découvert une église jeune et dynamique malgré la persécution larvée dont elle est l’objet, et féconde en vocations sacerdotales et religieuses. Ma mission ne consistait pas à « faire » mais à être « présent », à être témoin de la grâce de Dieu. Je ne pus malheureusement pas rester au Vietnam, les autorités ayant refusé de m’accorder un nouveau visa.
Le supérieur vietnamien m’a alors demandé d’aller aider une petite fondation en Thaïlande.Nouveau départ vers l’inconnu et changement de perspectives. Autant les communautés vietnamiennes sont nombreuses, autant les thaïlandaises sont petites pour ne pas dire minuscules. Alors que la communauté de Thien An, près de Hué, comptait presque cent moines, nous ne sommes ici que quatre moines. L’Eglise thaïlandaise est petite mais en pleine expansion, le diocèse de Chiang Mai où je me trouve compte 75 000 catholiques et 15 000 catéchumènes dont 2 000 ont été baptisés à Pâques. Il y a un gros travail d’inculturation monastique à réaliser. Le monachisme bouddhiste est partout présent et imprègne la vie du pays : pour les Thaïlandais l’idéal de la religion est le monachisme. Une présence monastique chrétienne est, ici, une nécessité de la mission.
« Pèlerins toujours prêts à partir » chantons-nous dans un cantique… Chrétiens, nous sommes des nomades et la mondialisation nous ramène à nos racines nomades. La « Paroïkia », mot grec d’où vient notre nom de « paroisse », était à l’origine l’endroit où l’on posait son sac (à côté de la maison) quelque temps avant de continuer la route. De nos jours, nos paroisses sont le lieu où nous posons nos valises avant d’être envoyés en « d’autres places » avec mission de témoigner de l’Évangile.
Frère Pierre (ami de Bernard Lanéry)
La Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs (PRTL)
est un service de l’église Catholique de France présent dans chaque diocèse, destiné à contribuer à l’information des touristes, des visiteurs et des professionnels du tourisme sur la foi et la symbolique chrétienne. Animée par un responsable nommé par l’évêque, la PRTL est constituée d’une équipe de volontaires bénévoles acceptant de contribuer à la mission. Elle bénéficie de l’aide de la Commission diocésaine d’Art Sacré.
La Pastorale du Tourisme vous propose de partir, cet été, sur les chemins de Saône-et-Loire à la découverte des trois cathédrales du diocèse, de l’abbatiale de Tournus avec son équipe locale d’accueil ou des églises rurales aux trésors inestimables. Un Guide de visite des églises vient de paraître*. Au cours de vos randonnées, vous rencontrerez des croix de chemin et de village. Des circuits sont à votre disposition sur notre site, permettant de les distinguer et de découvrir une page de l’histoire religieuse du diocèse. La croix chrétienne de Passion et de Résurrection, témoin de la foi de nos ancêtres, demeure toujours le signe de la présence de Dieu à travers nos joies et nos peines.
Pour la Nuit des églises, du 24 juin au 2 juillet 2017, vous pourrez partir le 1er juillet entre 21h30 et 1h du matin à la découverte des œuvres religieuses de Michel Bouillot dans l’église Saint Denis de Lugny et dans l’église Saint Etienne d’Azé, ou bien contempler in situ et en diaporama le 1er juillet à 21h à l’Abbatiale saint Philibert de Tournus les chapiteaux historiés du chauffoir à scènes bibliques.
La Paroisse Saint Marcel propose un concert d’orgue et la présentation de la vie de Saint Marcel et de l’église, à une date encore à fixer. D’autres initiatives sont attendues…Au retour de ces périples, débute le 14 octobre 2017 une formation à l’Art Sacré, cycle annuel de six conférences, qui se déroule à la Maison diocésaine de Saint Désert. Ces rencontres sont ouvertes à ceux qui désirent « lire ou relire le patrimoine chrétien à la lumière de la foi ». Partir pour la Pastorale du Tourisme, c’est « donner une âme au temps libre ».
Site : pastourime71.com (Visitez nos églises, Rubrique « croix », Conférences)
Mail : pastourisme71@gmail.com
* Guide disponible à la Maison diocésaine 28 avenue Bourgogne 71390 Saint Désert et à la cure St Pierre 20 rue des Minimes à Mâcon au prix de 2 euros
Martine Petrini-Poli, déléguée diocésaine PRTL
Aumonerie |
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P…comme partir
Catéchèse : Nourrir l’intériorité
La catéchèse des enfants comme celle des adultes n’est pas qu’une transmission de savoirs. Certes il y a des choses à connaître sur la vie de Jésus, des prières (Notre Père…), l’acte de foi (je crois en Dieu) etc… Cependant cet apprentissage ne sert à rien s’il ne nourrit pas la vie intérieure.
Pour pouvoir partir et vivre de l’Évangile toute sa vie, il faut déjà avoir demeuré auprès du Christ et fait l’expérience de se laisser toucher par lui. Le père Chevrier fondateur du Prado, au 19ième siècle disait : « mettez d’abord l’intérieur – dans vos vies – ; l’extérieur viendra toujours ». Ainsi au catéchisme, nous essayons de nourrir cette vie intérieure. Entre 8 et 11 ans les enfants sont assez ouverts à cela et en même temps, ils sont aussi à un âge où l’extérieur, ce qu’ils montrent d’eux, ne demande qu’à s’affirmer.
L’art du catéchiste est de ne pas mettre ces deux tendances en opposition mais bien d’aider les enfants à unifier leur vie : que ce qu’ils apprennent sur le visage d’amour du Dieu de Jésus Christ, que les prières qu’ils récitent ne soient pas sans lien avec leur vie mais que tout cela les nourrisse comme chaque chrétien.Ainsi quand il prie, le croyant alimente sa prière de ce qu’il vit et en retour féconde sa vie quotidienne.
Père Christophe Lagrange
Pour plus d’infos sur le KT, veuillez contacter Martine au 0385390846 les mardis et vendredis matin.
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chrétiens et musulmans réunis à l’église de Notre Dame de la Paix
Le 4 mars à Notre Dame de la Paix, a eu lieu un très bel après-midi d’amitié avec nos frères musulmans. L’imam Mehemet SUNAY et le président de la mosquée Mustafa YIGIT, après nous avoir accueillis dans la communauté turque en mai 2016 ont répondu à notre invitation pour ce deuxième temps de rencontre en toute simplicité. Tout comme Noureddine OMAR de l’ACSE*. Occasion de découvrir l’église et surtout de nous redire les uns aux autres notre envie de mieux nous connaître entre croyants différents mais portant tous des étincelles de Dieu.”Nous, représentants de l’association culturelle turque de Mâcon, voulons développer le dialogue avec nos frères et sœurs chrétiens. Nous aimerions encourager les membres de la communauté turque à l’ouverture, à la connaissance mutuelle avec l’autre et au dialogue interreligieux.”Plaisir d’un échange chaleureux entre musulmans et chrétiens, avec un souhait commun : « continuons ensemble, rejoints par le plus grand nombre ! »
Nicole Séjourné
*Association pour la Culture, la Science et l’Éducation.
Au revoir aux sœurs du Prado et aux sœurs de jésus Serviteur
« Ainsi va la vie, arriver, partir, avec au cœur des souvenirs et des regrets !» écrivait Sr Marie Pierre ces derniers jours. Cet été, ce sera le lot de beaucoup d‘entre nous. Le Père Georges Auduc, Vicaire Épiscopal auprès des religieuses de notre diocèse, honorait le 7 mai, en notre nom, deux communautés en partance.
« En saluant aujourd’hui les sœurs du Prado qui nous quittent, nous saluons le Père Chevrier, ce prêtre lyonnais qui, au milieu du XIX° siècle, choisit de servir les plus pauvres en prenant modèle sur Jésus, « à la crèche, à la croix, au tabernacle ». Ce prêtre n’est pas seul. Il appelle des hommes et des femmes à entrer dans sa démarche. Chez nous en Mâconnais puis à Mâcon, les sœurs du Prado s’attachent à révéler une Église servante, ouverte à tous, notamment à ceux qui se sont éloignés. Au moment où les sœurs ferment leur communauté, une autre communauté nous quitte : les Sœurs de Jésus Serviteur, les sœurs de la rue Rambuteau, dont certaines se réclament de la figure du Père Agut, prêtre mâconnais du XVIII° siècle, lui aussi épris de vérité et d’amour pour tous, notamment « les incurables ». À nous, aujourd’hui, de rendre grâces pour ces vies données dans le travail, l’éducation des jeunes, le partage des tâches avec les plus humbles de nos compatriotes. L’amour vrai ne fait pas de bruit… Il se réfère au Pasteur dont le cœur brûle pour la cause de l’homme et qui sacrifie sa vie jusqu’au don du sang… À sa suite, donnons sens nous aussiaux actes les plus banals, aux exigences de nos emplois, à la qualité de notre vie familiale, à nos relations de voisinage. »
« Joyeux missionnaires de la Bonne Nouvelle ! »
P comme Partir… voilà qui correspond bien à ma situation aujourd’hui !
Appelé à œuvrer au sein d’une autre paroisse après avoir passé six années à la paroisse Saint Étienne de Mâcon, je rends grâce pour ces années vécues avec vous et aussi pour cette nouvelle mission qui m’est confiée. Vous m’avez entendu à de nombreuses reprises parler de la mission en reprenant l’invitation du Pape François à être de « joyeux missionnaires de la Bonne Nouvelle ». Être de véritables disciples-missionnaires : c’est dans cette dynamique que chacun doit s’inscrire et cela implique des déplacements aussi bien intérieurs que géographiques.
Aujourd’hui je réponds « oui » à l’appel qui m’est lancé par l’Église par la voix de notre Évêque pour rejoindre comme curé la Paroisse Sainte Jeanne de Chantal, dans le doyenné de l’Autunois. Une nouvelle aventure s’ouvre et une nouvelle pastorale est à découvrir et à mener. Partir d’une paroisse principalement urbaine, en bord de Saône, pour rejoindre une paroisse rurale desservant 6600 habitants répartis sur seize villages regroupés autour d’Étang sur Arroux, aux portes du Morvan… voilà ce qui m’attend… Je confie cette nouvelle mission à votre prière fraternelle pour que le Seigneur m’aide dans ma charge. Je vous remercie vivement pour ces années passées avec vous, pour les rencontres, les échanges, les coups de mains, les partages et je vous souhaite bonne route pour la suite.
Avec mon amitié, Père Nicolas Berthier
Ps. Le Père Nicolas assurera les camps d’été comme de coutume et bien sûr préparera… son déménagement. Nous pourrons le retrouver officiellement, pour l’action de grâces, à la messe qu’il présidera le dimanche 2 juillet à St Pierre à 11 heures.À ce jour, nous pouvons annoncer la venue du Père Jean Claude Ngoma à la paroisse St Etienne où il avait déjà servi en 2008/2009. P. Yves Bachelet
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