9 décembre 2023

Prière : “Nous sommes à un carrefour de civilisations”. Le discours du pape pour les disparus en mer.

“Nous sommes réunis en mémoire de ceux qui n’ont pas survécu, qui n’ont pas été sauvés. Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des numéros . Non, ce sont des noms et des prénoms, ce sont des vies brisées et des rêves anéantis. 

Je pense à tant de frères et soeurs noyés dans la peur, avec les espérances qu’ils portaient dans leur coeur. Devant un tel drame, les mots ne servent à rien, mais des actes. Mais avant cela, il faut de l’humanité : du silence, des larmes, de la compassion et de la prière. Je vous invite maintenant à un moment de silence à la mémoire de nos frères et soeurs : Laissons nous toucher par leurs tragédies. (moment de silence). 

Trop de personnes fuyant les conflits, la pauvreté et les catastrophes environnementales trouvent dans les flots de la Méditerranée, le rejet définitif de leur quête d’un avenir meilleur. C’est ainsi que cette mer magnifique est devenue un immense cimetière, où de nombreux frères et soeurs se trouvent même privés du droit à une tombe, et où seule est ensevelie la dignité humaine. 

Des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence.                                                                                                                           Nous ne pouvons pas nous résigner à voir des êtres humains traités comme des monnaies d’échanges, emprisonnés et torturés de la manière la plus atroce : nous ne pouvons pas assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence. Les personnes qui risquent de se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues. C’est un devoir d’humanité, c’est un devoir de civilisation !                                                                                                                                                                                                      Le Ciel nous bénira si, sur terre comme sur mer, nous savons prendre soin des plus faibles, si nous savons surmonter la paralysie de la peur et le désintérêt qui condamne à mort, avec des gants de velours. Et en cela, en tant que représentant des diverses religions, nous devons être exemplaires. Dieu, en effet, a béni Abraham qui a été appelé à quitter sa terre d’origine. “Il partit sans savoir où il allait”(Hébreux11,8). Hôte et pèlerin en terre étrangère, il accueillait les voyageurs qui passaient devant sa tente (cf Génèse 18). “Exilé de sa patrie, sans abri, il était lui-même la maison et la patrie de tous.” (Saint Pierre Chrysologue, Discours 121). “Et pour prix de son hospitalité, il reçut la récompense d’une postérité” (Saint Ambroise de Milan, Des Devoirs II, 21). Aux racines des trois monothéismes méditerranées se trouve donc l’hospitalité, l’amour de l’étranger au nom de Dieu. Et cela reste vital, si, comme notre père Abraham, nous rêvons d’un avenir prospère.  source Site La Croix Croire. 

Extrait du discours prononcé par le Pape François  vendredi 27 septembre, devant la stèle dédiée aux marins, et migrants disparus en mer, à Marseille.

Déconstruisons les idées reçues

“L’asile est une faveur accordée par la France”, “La France est envahie de réfugiés”. “Les demandeurs d’asile sont mieux logés que les Français”…. et d’autres phrases préconçues et autant d’idées reçues que l’on a sans doute déjà tous entendus quelque part. Toutes ces idées véhiculent une conception totalement infondée du droit d’asile. Droit fondamental reconnu par la Convention de Genève de 1951. 

Ces idées reçues qui colportent une image dégradante des demandeurs d’asile sont battues par des faits et des chiffres. Suivre le lien pour télécharger la brochure. Asile: déconstruire les idées reçues! /