L’ACAT apporte son soutien au Dr Mukwege.prix Sakharov 2014 pour son action auprès des femmes en RDC. Le film : « l’homme qui réparait les femmes » retrace le parcours de ce gynécologue. C’est aussi un documentaire terrifiant sur l’impunité qui règne dans ce pays.
Le Kivu, cette région de l’Afrique des grands lacs, à l’est de la Républqiue Démocratique du Congo (RDC) a été marquée par de nombreux conflits : le génocide contre les Tutsi au Rwanda, en 1994, et par des guerres et exactions de 1996 à 2003. Cette région recèle de nombreux gisements de métaux rares ce qui accentuent les convoitises
Pendant ces conflits, le viol a été une stratégie de guerre bon marché, mais terriblement efficace. On estime à 500 000 le nombre de femmes violées par les différents groupes armés, mais aussi par l’armée congolaise. Ces victimes, femmes comme fillettes, doivent faire face à des traumatismes physiques et psychologiques extrêmement graves, rejetées par leurs communautés, elles se retrouvent souvent face à leurs bourreaux.
Depuis plus de quinze ans, le docteur Denis Mukwege « répare » les victimes tant dans leurs plaies que dans leur dignité. Mais sa mission ne s’arrête pas là. Il a dénoncé aux quatre coins du monde l’impunité dont jouissent les criminels. Du fait de cette impunité ces crimes perdurent dans la société congolaise.
En 2010 est paru le rapport «Mapping » sur les atrocités commises en RDC. Cinq ans après, le rapport semble enterré alors qu’il formulait des recommandations pour lutter contre cette impunité. Or les espoirs d’une paix durable en RDC ne pourront aboutir que si la justice est rendue. Aujourd’hui pour briser le silence, écrivons au Haut Commissaire des Droits de l’Homme des Nations Unies.pour qu’il rende public sa base de données identifiants les présumés auteurs et responsables; et qu’il oeuvre pour une chambre mixte spécialisée au sein du système judiciaire congolais pour juger et sanctionner les auteurs responsables de crimes internationaux.