Idriss Déby a mené le Tchad d’une main de fer pendant une trentaine d’années. Pendant cette période, le Tchad est resté un des pays les plus pauvres de la planète, malgré les réserves en pétrole et en produits primaires. A sa mort, les militaires ont créé un Conseil Militaire de Transition (CMT) pour, soit disant, stabiliser la situation. Ce Conseil a déclaré suspendre la Constitution, dissoudre le Parlement et l’Assemblée Nationale, et instaurer un couvre-feu, sans consultation de la société civile. A sa tête, Mahamat Idriss Déby (fils du président défunt) devenu chef de la République, chef de l’Etat et chef suprême des armées.
Ce coup d’Etat a été vivement rejeté par la population tchadienne. Une grande partie est descendue dans la rue pour manifester sa désapprobation et sa révolte. Les manifestations interdites par la junte au pouvoir ont été réprimées de façon sanglante par l’utilisation d’armes à feu, ce qui démontre que le pouvoir en place ne veut pas ouvrir un dialogue pour une transition vers un régime civil.
Les manifestation du 28 avril, du 8 et du 19 mai 2021 ont fait plus de 16 personnes tuées par balles, sans compter des dizaines de blessés. Malgré l’annonce d’ouverture d’enquêtes, rien n’a bougé. Les annonces sont restées sans suite. L’impunité continue de régner dans le pays. La poursuite des répressions continue. En janvier 2022, les forces de l’ordre ont tué au moins 13 personnes par balles lors de manifestations.
L’impunité des forces de défense et de sécurité qui est une constante au Tchad doit cesser. Ecrivons au président de la République Tchadienne : J’agis pour la justice/ACAT France.